PORTRAITS DE FAMILLE
  • Paris, 75018
  • Du 06/05/2023 au 27/05/2023
  • 19h00
    Durée : 1h10
  • Tout public
Ce spectacle n'est plus à l'affiche actuellement
Vivons-nous une époque aussi inédite que nous le pensons ? Et tendons l’oreille, car c’est de nous tous que l’on parle.

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En partant du constat de ma propre histoire familiale, de ses discontinuités, déviances, adoptions, appropriations et autres indigestions coloniales, mon attention s’est penchée sur 1789 et la période révolutionnaire en tant que creuset des mythes fondateurs, avec une question simple : quels récits y puiser pour nourrir les veillées de mes futurs enfants ?

De proche en proche, comme on explore un album de famille, une galerie d’anti héros a vu le jour : la Dubarry, Zamor, St George, D’Eon, Thomas Alexandre Dumas, Jean Amilcar, Mme Royale, Madeleine, Marie Guillemine Benoist, Ourika et Claire de Duras… Certains connus, d’autres non, tous ont en commun de ne pas répondre aux critères de panthéonisation car trop monstrueux, trop nuls ou trop tristes. C’est à cette population du « Quatrième ordre » que nous voulons rendre hommage, non pour établir de nouvelles dévotions, mais pour éviter la sclérose d’un nationalisme amnésique. Car si nos ancêtres les Français, les « Vrais », ceux des peintures, ceux du premier 14 juillet, étaient des noirs, des femmes émancipées et des personnes non-binaires, c’est tout le paradigme de l’altérité qui est à reconsidérer. Qui est alors à la marge et qui est au centre ? Sur quels sédiments repose notre socle commun ? Vivons-nous une époque aussi inédite que nous le pensons ? Et tendons l’oreille, car c’est de nous tous que l’on parle.


Équipe artistique

Théâtre de l'Atelier

Théâtre de l'Atelier
Théâtre de l'Atelier
Théâtre de l'Atelier
Parce qu’il connaissait le lieu mystérieux où étaient inhumés Louis XVI et Marie Antoinette, le comédien Pierre Jacques Seveste permit à Louis XVIII de réaliser son vœu de rassembler dans un monument funéraire les illustres ossements. En récompense il reçut par décret royal du 10 juin 1817 le privilège pour lui et ses fils, toute leur vie durant, de « régner » sur la vie culturelle de la banlieue du Paris d’alors. Seveste lance la construction de nombreux théâtres, parmi lesquels le Montmartre est le premier à voir le jour. Ce n’était encore qu’une petite salle au coeur du village d’Orsel, à flanc du Mont des Martyrs et dont l’inauguration eut lieu le 23 novembre 1822. La troupe qui s’y produit est essentiellement composée des élèves de Seveste, qu’il exploite allégrement et logiquement qu’il répugne à payer. Le «Théâtre d’élèves» comme on a coutume de l’appeler alors, est entièrement fait en bois, ce qui lui vaut d’être affublé également du surnom de « Galère Seveste ». Avec la Révolution de 1848, le Montmartre est rebaptisé Théâtre du Peuple. Mais le peuple n’est pas au rendez-vous, et la dégringolade des recettes contraint les fils Seveste de céder le Théâtre un an plus tard à deux comédiens, Libert et Gaspari, qui en assurent la direction couplée à celle du Théâtre des Batignolles. En 1852, Gaspari part présider aux destinées du Beaumarchais, et laisse Libert seul aux manettes. Lui succède l’année suivante Alexandre-Hippolyte Chotel, comédien lui aussi. En 1860, la commune de Montmartre, dans laquelle s’était fondu le village d’Orsel, est annexée à Paris. Le Montmartre devient un « théâtre de quartier », dont l’essentiel du répertoire se contente de la reprise des drames et des vaudevilles créés auparavant avec succès dans les grands théâtres des Boulevards. En revanche il devient un vivier pour beaucoup de jeunes comédiens devenus célèbres par la suite.

1 Place Charles Dullin
75018 Paris