Sur la voie royale

Sur la voie royale

Théâtre 14

  • Paris, 75014
  • Du 05/10/2022 au 22/10/2022
  • 16h00, 19h00 et 20h00
    Durée : 1h30
  • À partir de 14 ans
Ce spectacle n'est plus à l'affiche actuellement
Sur la voie royale - d'après Elfriede Jelinek, mise en scène de Ludovic Lagarde

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« Quel système avons-nous bâti ? Que sommes-nous devenus pour placer volontairement - démocratiquement ! - un clown pareil à la tête des États-Unis ? »


C’est ce qu’interroge l’auteure Elfriede Jelinek dans ce pamphlet furieux où tout réalisme est banni. Car, suggère-t-elle, Donald Trump n’est que le reflet de nous-mêmes et s’il est là, c’est que nous l’avons voulu. Attaque au vitriol contre un monde délétère, complaisant, paresseux, sa pièce, portée dans un solo aux allures de brûlot par l’incomparable actrice Christèle Tual, est mise en scène par Ludovic Lagarde. Ce metteur en scène s’y connaît en écritures nouvelles. Il fait valser les sons, les mots, le souffle de la comédienne dans un flow musical que le compositeur Wolfgang Mitterer orchestre en notes affûtées. Sont convoqués dans cette Voie royale Donald Trump, Freud, OEdipe, Piggy la cochonne ou le philosophe Heidegger.

Distribution

Christèle Tual

Équipe artistique

Théâtre 14

Théâtre 14
Théâtre 14
Théâtre 14
Nous avons maintenant une histoire commune faite d’accords et de désaccords, d’émotions et de rencontres, de souvenirs. Ces deux années ensemble nous ont fait construire le contour de cette seconde naissance, avec nos rêves et avec vous, vos retours, vos coups de cœur, nos sensations, nos envies de partage, avec ce temps passé ensemble physiquement ou virtuellement, avec ce que nous avons traversé ensemble de dureté, de violence du monde, de privation de nous voir et de la manière dont nous les avons transcendées, de la joie de nous retrouver et d’être plus forts que toutes les ombres qui ont parcouru cette réouverture. Nous avons construit notre histoire commune. Nous avons même un patrimoine commun fait de nos premières habitudes dont nos deux temps forts de rencontres en début de saison avec le ParisOFFestival et en fin de saison avec le désormais iconique Re.Génération. Ces temps de fête et de retrouvailles autour de propositions hors-les-murs sont maintenant notre tradition, notre patrimoine. La forme de la saison, elle, est un peu nouvelle. Forts de nos échanges, nous avons eu envie, après la profusion de l’année dernière, de nous rassembler, de nous recentrer, de construire une ligne forte à travers un nombre réduit de propositions que nous jouerons plus longtemps. Comme le troisième album, la saison 3 est celle de la maturité, un geste pur dans la désorganisation du monde. Choisir de ne vous présenter que dix spectacles a été le fruit de beaucoup de discussions, de sélections drastiques et injustes, et surtout d’un immense self-control. De sélection en sélection, de spectacle en spectacle, nous avons choisi dix projets magnifiques qui questionnent notre rapport à l’Histoire. Ainsi la saison 2022/2023 questionne notre rapport à l’Histoire, sur la manière dont nous la construisons, avec la proposition de Ludovic Lagarde Sur la voie Royale de la Prix Nobel de littérature Elfriede Jelinek qui interroge l’ère Trump et son impact sur le monde, ou sur notre ami le capitalisme croqué par Georges Perec dans la mise en scène d’Anne-Laure Liégeois de L’Augmentation ; spectacle que nous reprenons cette année après avoir créé tant de frustration l’an dernier avec seulement cinq dates. Nous nous interrogerons également sur l’apport de la grande Histoire et son héritage, pour lequel nous convoquerons Eschyle, revenant d’entre les morts après deux annulations (en raison de vous savez quoi), que nous retrouvons enfin dans la mise en scène d’Olivier Py puis Romain Gary dont le magnifique Chien Blanc devient White Dog à travers le regard et les marionnettes de Camille Trouvé des Anges au Plafond. Enfin, il y a l’histoire personnelle où l’intime invite à traverser les grands mouvements de la société les rendant universels et vient donner corps à la grande Histoire. La question de la multiculturalité avec Nulle part est un endroit, en partenariat avec le Festival d’Automne à Paris, Nach viendra conter en mouvement son parcours vers un Krump universalisé et hybridé et avec Al Atlal, chant pour ma mère, où Norah Krief revient sur son héritage tunisien. Et la dénonciation de la violence du patriarcat à travers l’humour noir de La Visite où l’autrice et metteuse en scène Anne Berest transmet son histoire essentialisée dans son rôle de mère par la voix de Lolita Chammah et le tragique de Girls and Boys de Dennis Kelly, mis en scène par Chloé Dabert, récit glaçant de la violence d’un homme banal, et avec Herculine Barbin, premier récit d’une personne intersexe révélant toute la brutalité de l’assignation de genre, porté par la metteuse en scène Catherine Marnas. Et puis, il y a l’histoire que l’on oublie, de plus en plus régulièrement la maladie entre dans nos vies et vient bouleverser notre rapport à la mémoire, à ceux que nous aimons. Que reste-t-il quand ceux qui nous aiment nous effacent ? C’est la question que nous poserons avec On n’est pas là pour disparaître d’Olivia Rosenthal, mis en scène par Mathieu Touzé, qui nous rappelle à quel point l’histoire commune est un bien précieux.

Nous avons maintenant une histoire… Une grande joie nous parcourt au moment d’ouvrir ce programme de notre troisième saison, après cette expérience heureuse et merveilleuse d’avoir vu se dérouler de septembre à juin, sans annulation ni report, une saison entière avec notre nouveau costume de directeurs du Théâtre 14.

20 Avenue Marc Sangnier
75014 Paris