White Dog
  • Paris, 75014
  • Du 07/03/2023 au 25/03/2023
  • 16h00, 19h00 et 20h00
    Durée : 1h35
  • À partir de 12 ans
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Ce spectacle n'est plus à l'affiche actuellement
L'intrigue de "White Dog" se déroule dans l’Amérique des années 60 en proie à de violents conflits internes.

Découvrir le spectacle

Martin Luther King vient d’être assassiné et la communauté noire lutte sans relâche pour la défense de ses droits civiques. C’est dans ce contexte violent que le couple formé par Romain Gary et son épouse Jean Seberg, recueille un chien abandonné, nommé Batka, et s’y attache. L’animal, d’apparence si douce et affectueuse n’est pourtant pas un chien ordinaire. Par moment, apparaissent chez lui les signes d’une incroyable monstruosité, d’une extrême sauvagerie : un basculement total du familier.

« Mais qu’est ce qu’il a ce Chien ? ». 

Commence alors une enquête pour essayer de comprendre et tenter de guérir l’animal...

Jeux de lumière, projections, marionnettes et acteurs sont réunis pour réécrire en direct ce poignant récit autobiographique de Romain Gary. Au rythme d’une batterie jazz aux sonorités afro-américaines, les grandes pages vierges de la scène se noircissent sous les yeux du spectateur dans un déroulé haletant et cinématographique, qui raconte une société́ meurtrie et meurtrière, aux multiples zones d’ombre.

Deux ans après R.A.G.E, la compagnie des Anges au Plafond poursuit son éclairage de l’humanisme de Romain Gary en s’attelant avec force et acuité́ à la question du conditionnement de l’esprit humain. Quel espoir pour le rêve de fraternité́ et de réconciliation lorsque bêtise humaine rime avec férocité́ animale et quand la manipulation prend des allures de dressage ? Peut-on désapprendre la haine ?

Note d'intention

Un marionnettiste blanc et un marionnettiste noir se partagent tous les rôles de cette histoire. Le geste de manipulation prend ici une dimension politique.

La marionnette joue son rôle de vecteur d’em- pathie. Le chien-objet, jouet entre les mains des hommes, suscite la sympathie du spectateur. Il possède une aura « magique » et sa manipula- tion recèle des illusions visuelles.

Sa transformation en boule de haine, le « bascu- lement du familier » dont parle Gary, se fait par le biais de l’ombre, comme une mise en lumière du conflit entre la nature profonde du chien et ses réflexes conditionnés par le dressage.

Le geste de manipulation aboutit au plateau à une impasse : que faire de ce monstre créé par la bêtise de l’homme ?

Distribution

Brice Berthoud, Arnaud Biscay, Tadié Tuené et Yvan Bernardet

Équipe artistique

Les avis sur le spectacle

les Spectateurs BAM en parlent

1 avis
FORMIDABLE, A FAIRE CONNAÎTRE !!

Une invention constante de ce qui peut faire penser à de petits bricolages aux effets spectaculaires soutenus par des acteurs incarnés dans leurs personnages. Un bonus supplémentaire à celui qui fait le chien, le narrateur, Gary et Jean seberg Une surprise fabuleuse !

JEAN-DAMIEN G.
Il y a environ un an
représentation du 23/03/2023

Théâtre 14

Théâtre 14
Théâtre 14
Théâtre 14
Nous avons maintenant une histoire commune faite d’accords et de désaccords, d’émotions et de rencontres, de souvenirs. Ces deux années ensemble nous ont fait construire le contour de cette seconde naissance, avec nos rêves et avec vous, vos retours, vos coups de cœur, nos sensations, nos envies de partage, avec ce temps passé ensemble physiquement ou virtuellement, avec ce que nous avons traversé ensemble de dureté, de violence du monde, de privation de nous voir et de la manière dont nous les avons transcendées, de la joie de nous retrouver et d’être plus forts que toutes les ombres qui ont parcouru cette réouverture. Nous avons construit notre histoire commune. Nous avons même un patrimoine commun fait de nos premières habitudes dont nos deux temps forts de rencontres en début de saison avec le ParisOFFestival et en fin de saison avec le désormais iconique Re.Génération. Ces temps de fête et de retrouvailles autour de propositions hors-les-murs sont maintenant notre tradition, notre patrimoine. La forme de la saison, elle, est un peu nouvelle. Forts de nos échanges, nous avons eu envie, après la profusion de l’année dernière, de nous rassembler, de nous recentrer, de construire une ligne forte à travers un nombre réduit de propositions que nous jouerons plus longtemps. Comme le troisième album, la saison 3 est celle de la maturité, un geste pur dans la désorganisation du monde. Choisir de ne vous présenter que dix spectacles a été le fruit de beaucoup de discussions, de sélections drastiques et injustes, et surtout d’un immense self-control. De sélection en sélection, de spectacle en spectacle, nous avons choisi dix projets magnifiques qui questionnent notre rapport à l’Histoire. Ainsi la saison 2022/2023 questionne notre rapport à l’Histoire, sur la manière dont nous la construisons, avec la proposition de Ludovic Lagarde Sur la voie Royale de la Prix Nobel de littérature Elfriede Jelinek qui interroge l’ère Trump et son impact sur le monde, ou sur notre ami le capitalisme croqué par Georges Perec dans la mise en scène d’Anne-Laure Liégeois de L’Augmentation ; spectacle que nous reprenons cette année après avoir créé tant de frustration l’an dernier avec seulement cinq dates. Nous nous interrogerons également sur l’apport de la grande Histoire et son héritage, pour lequel nous convoquerons Eschyle, revenant d’entre les morts après deux annulations (en raison de vous savez quoi), que nous retrouvons enfin dans la mise en scène d’Olivier Py puis Romain Gary dont le magnifique Chien Blanc devient White Dog à travers le regard et les marionnettes de Camille Trouvé des Anges au Plafond. Enfin, il y a l’histoire personnelle où l’intime invite à traverser les grands mouvements de la société les rendant universels et vient donner corps à la grande Histoire. La question de la multiculturalité avec Nulle part est un endroit, en partenariat avec le Festival d’Automne à Paris, Nach viendra conter en mouvement son parcours vers un Krump universalisé et hybridé et avec Al Atlal, chant pour ma mère, où Norah Krief revient sur son héritage tunisien. Et la dénonciation de la violence du patriarcat à travers l’humour noir de La Visite où l’autrice et metteuse en scène Anne Berest transmet son histoire essentialisée dans son rôle de mère par la voix de Lolita Chammah et le tragique de Girls and Boys de Dennis Kelly, mis en scène par Chloé Dabert, récit glaçant de la violence d’un homme banal, et avec Herculine Barbin, premier récit d’une personne intersexe révélant toute la brutalité de l’assignation de genre, porté par la metteuse en scène Catherine Marnas. Et puis, il y a l’histoire que l’on oublie, de plus en plus régulièrement la maladie entre dans nos vies et vient bouleverser notre rapport à la mémoire, à ceux que nous aimons. Que reste-t-il quand ceux qui nous aiment nous effacent ? C’est la question que nous poserons avec On n’est pas là pour disparaître d’Olivia Rosenthal, mis en scène par Mathieu Touzé, qui nous rappelle à quel point l’histoire commune est un bien précieux.

Nous avons maintenant une histoire… Une grande joie nous parcourt au moment d’ouvrir ce programme de notre troisième saison, après cette expérience heureuse et merveilleuse d’avoir vu se dérouler de septembre à juin, sans annulation ni report, une saison entière avec notre nouveau costume de directeurs du Théâtre 14.

20 Avenue Marc Sangnier
75014 Paris