SORTIR AVEC SA GRAND-MÈRE

Bon, vous et nous, on se connaît pas si bien que ça, donc on ne vous aurait pas proposé comme ça à brûle pourpoint d'emmener mamie dans un cabaret parisien. Par contre, si c'était une idée qui vous trottait dans la tête et que vous vouliez la tester, on a un bon level 1 avec ces Vilaines : vous verrez, pour une mise en bouche, c'est plus que savoureux !

Elle a peut-être vu le film lors de sa sortie en salles. Est-ce que ce ne serait pas un joli clin d'oeil à la vie que de l'emmener, presque 60 ans après, redécouvrir cette histoire avec des comédiens en chair et en os ?

𝑉𝑢 𝑝𝑎𝑟 𝑆𝑢𝑧𝑎𝑛𝑛𝑒 & 𝐺𝑎𝑙𝑎

Et sinon, comment ça se passe, dans le manoir de mamie, avec les bonnes et autres majordomes (oui, on passe de Genet à Batman, on est comme ça nous) ? Si jamais vous n'avez pas la chance d'avoir des serviteurs à domicile (ça arrive même aux meilleurs), on a de quoi vous donner un aperçu de ce que vous manquez. Après, toutes les bonnes ne sont pas comme ça, mais si ça peut vous rassurer, c'est tant mieux.

Les années twist, pour vous, c'est peut-être juste un vague mouvement de hanches sur des hits vintage. Mais pour elle, il y a des chances que ce déhanché soit beaucoup plus qu'un peu de technique... Alors profitez de l'occasion, demandez votre cours particulier, et n'oubliez pas : c'est un petit pas de danse pour vous, mais un monde de souvenirs pour elle...

𝑉𝑢 𝑝𝑎𝑟 𝑆𝑢𝑧𝑎𝑛𝑛𝑒

Il y a des choses qu'on ne peut pas forcément faire avec sa grand-mère. Partir en voyage dans un pays lointain, par exemple. Heureusement, il y a le théâtre. Avec Destination Tango, embarquez directement pour un aller simple direction Buenos Aires ! On vous le promet : vous repartirez avec une furieuse envie de vous mettre à danser... et de déguster un asado !

La vraie question c'est : qui de votre grand-mère ou de vous saura le mieux enquêter pour trouver en premier le meurtrier ? Qui lira le mieux les indices ? Qui déjouera les pièges ? Qui tombera dans le panneau ? Faites vos jeux... Comment ça il y a 10 contre 1 pour votre grand-mère ?

𝑉𝑢 𝑝𝑎𝑟 𝐴𝑑𝑒̀𝑙𝑒 & 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑙𝑜𝑡𝑡𝑒

1993, un bunker, le banquier des nazis face à une journaliste israélienne. Un duel sous tension. Qui mène le jeu ? Magistral

𝑉𝑢 𝑝𝑎𝑟 𝑀𝑎𝑟𝑡𝑖𝑛

Mais que faites-vous là, le train de derrière applati en grenouille face à votre écran ? Foncez avec vos deux pattes et gravissez les marches jusqu’au Paradis du Lucernaire et vous y découvrirez un verbe d’une sensualité à fleur de poil, une interprétation acérée comme les griffes d’un chat, une poésie qui nous submerge à chaque respiration de plume. Il y a quelque chose de magique, d’inattendu dans ces dialogues de bêtes : on y trouve le cœur de l’humain et l’ardeur éclatante d’une femme exceptionnelle.

Ce qui est magnifique et surprenant dans ce spectacle c'est que nous touchons au coeur de ce qui pourrait s'appeler le bonheur simple, celui d'un coeur généreux qui s'attache à goûter ce que le monde lui offre, sans fioriture, ni guirlande. On sort avec une envie folle de trouver cette plénitude, à tout âge.

On vous propose un voyage vers l’inconnu, cela vous dit ? Car nul doute que vous n’aurez jamais vécu cela. Immersion, voilà le mot. Pas à pas, vous entrerez dans cet univers intime des sans-riens, de ceux qu’on ne voit pas, de ceux qu’on a déjà oubliés.

Et ces mots incroyables, que vous n’aurez jamais entendus, qui, malgré tout ce qu’ils traînent—de malheurs vécus et de non-dits—apportent un souffle poétique extraordinaire.

C’est l’alliage improbable du tragique et de l’élégance. C’est un inconnu à saisir.

Il y a des chances que votre grand-mère connaisse l'oeuvre de Rostand. Et il y a des chances pour que vous ayiez entendu parler de Alexis Michalik. C'est votre jour de chance : la rencontre de ces deux univers donne un spectacle éblouissant dont vous vous souviendrez longtemps.

Tchekhov, mais en furie.

Avouez. Quand on dit Tchekhov, vous pensez : moujik déprimé, silences pesants, samovar tiède. Et si on est honnête: nous aussi.

Mais voilà. Un jour, il y a eu… l’accident : Emeline Bayard.

Qu’a-ton vu ? Une chevauchée entre deux dingueries : celle de l’auteur et la sienne. Elle ne joue pas, elle galope. Elle éperonne, pique des deux, à bride débattue, et renverse la salle.
Résultat ? On finit éclatés de rire, avec l’envie furieuse de retourner voir du Tchekhov. Oui, du Tchekhov.
🎟️ À voir d’urgence. C’est russe, c’est fou, c’est brillant.